Entrée HP
Avant d’entrer en HP, j’ai écris une lettre dans mon meilleur moment : j’ai donné toute les infos pour me prendre en charge, les coordonnées du psychiatre (qui m’a validé le bon diagnostic) et l’infirmier en qui j’ai confiance. Qu’ils pouvaient communiquer avec mon père, mon copain pour avoir un point de vu extérieur…
J’ai établi une liste de condition pour mon hospitalisation et j’ai donné des informations utile à me demander (que je n’aborderais pas forcément...)
Alors la journée d’hier c’était n’importe quoi… 4 phase très différente et intense dans une journée… (avec dedans du délire… j’ai dû arrêter de travailler, demander à mon père de m’amener à mon appartement pour me calmer => c’était l’angoisse d’aller aux urgences psy et qu’on ne me comprenne pas, qu’on s’occupe mal de moi, que le lien n’est pas était fait sur mon diagnostic...)
J’ai réussi à me calmer, aux urgences je ne delirais plus, hyper énergique et très énervé donc quand j’ai vu les infirmiers (1ère étape pour établir ma situation) j’ai réfléchis très vite, j’ai directement donné la lettre (elle était là en cas d’impossibilité à communiquer clairement), ça m’a évité de m’énerver contre eux donc => qu’ils passent un sale moment et moi aussi..
Tout de suite, leur regard à changé… et on s’est adressés à moi avec une extrême gentillesse et d’une manière correcte. Au fur et à mesure ma colère est devenu de la joie => d’être entendu et comprise.
Ils ont acceptés les conditions de ma lettre et reconnu le diagnostic directement en mentionnant que j’étais intelligente (mais ça on me l’a assez répété, ça m’agace maintenant).
Ils m’ont proposés d’entrer le lendemain (soi aujourd’hui dans l’hôpital que j’ai demandé => pathologie moins lourde que l’hôpital où je vais en principe et où mon psychiatre, celui que j’ai vu en cabinet privé, qui a validé le bon diagnostic va faire ma prise en charge)
Ils m’ont proposés de rentrer chez moi, de ne pas rester aux urgences psy pour la nuit, qu’ils avaient confiance en moi. Mais de ne pas aller travailler jusqu’à mon entrée en hp.
J’ai passé une superbe soirée avec mon copain (hyper up), matinée (up encore) et entrée en hp sereine (up). Le personnel soignants ultra bienveillant, respectueux envers moi (gros contraste avec mes antérieurs hospitalisation)..
Bizarrement plus de phase mixte, juste up, mon psychiatre me voit mardi, j’en ai vu un pour l’entrée qui n’est pas le bon => il a mit le médicament dont m’avait parlé le psychiatre que j’attends mardi à très faible dosage pour laisser ce psychiatre mettre le bon traitement mardi.
En gros je me repose, enfin j’essaye car je suis up et hyper heureuse, j’ai même défié un infirmier (que je connaissais, en qui j’ai confiance, avec qui le dialogue passe énormément) et je l’ai mis échec et mat !
Je reprends d’ici mardi, je dois me reposer, m’adapter, enfin ça passera vite car vu le faible dosage bah je vais discuter avec tout le monde (ce qui s’est produit aujourd’hui autant patients que soignants), j’ai prise énormément d’affaires pour m’occuper : échiquier, livres, cahiers pour écrire, mon hautbois (s’ils me donnent une salle pour pratiquer), musique (avec écouteurs car j’ai besoin qu’elle soit forte, intense et je ne veux déranger personne), des tas de vêtements, tout le confort que j’avais besoin, la chambre est devenu une chambre d’hôtel. J’ai même mise des photos qui me tiennent à cœur…
A partir de mardi ça sera dur, ce psychiatre brillant va changer mon état.. je suis prête mais je le sais, ça sera dur…
Il y a tellement à dire, à faire, à mettre en place… hygiène de vie, alimentation, adaptation aux traitements, psychologue, communication sur ma pathologie envers moi pour apprendre à gérer (le traitement ne fera pas tout) et envers mes proches (qui me soutiennent à fond), voir si je ne suis pas enceinte à nouveau… et oui… je ne l’espère pas.. ma gestion financière.. ce que j’ai vécu… Le monde professionnel qui est un énorme bordel… (tellement fait et tellement à dire, retrouver un emploi)...
Mon copain est davantage détendu, même si je lui manque, on va vite se voir (il a adopté un chat aujourd’hui, la finalité est de partir vivre dans mon appartement => je lui ai dis que je voulais un chat mais à une condition qu’on habite ensemble (si j’ai des hospi d’un coup… je sais qu’il ne sera pas seul ou en danger...), mon copain depuis longtemps est ok pour habiter avec moi. La condition c’était que mon père soit au courant (il a été dévasté par mes précédentes relations, j’ai voulu éviter une situation bordélique). Mon père sait avec qui je suis, à comprit que la relation était saine et bénéfique, rempli d’amour ... mais ne souhaite pas encore le rencontrer.
=> ils vont se rencontrer (mon père a confiance en moi, je lui prouve d’autant plus en me faisant hospitalisé de moi même, en lui dévoilant ma pathologie, en ayant tenu en phase mixte à ne pas mettre un terme à ma souffrance par un acte… un acte que j’ai fait à plusieurs reprises dans le passé : dont une fois réveil en réanimation…
J’ai tenu car je savais qu’on m’avait validé le bon diagnostic, que c’était la maladie, que tout le monde me soutenait, que je n’avais rien fait de mal envers moi même ou les autres (c’est juste que même avec tout les efforts du monde, sans traitement je reste malade...)
Là est toute la différence, je ne cherche pas des explications qui seraient de toute manière incohérente vu que je subis ces états… je suis malade et comme toute maladie ça se soigne (même si ça ne se guérit pas dans mon cas). J’aurais une vie meilleur ! Même si ça sera difficile je le sais, la phase d’adaptation au traitement… je vais m’accrocher !
Dès que cela me le sera accordé, mes proches : copain, père, amis pourront venir me voir et j’aurais même des permissions !
Je me sens bien, alors je le sais, ça va changer => pathologie ou traitement.... je le sais mais pour le meilleur. Une vie davantage stable, moins de souffrance, également pour mes proches qui enfin me comprennent, me soutiennent (contrairement à avant où on me culpabilisé… car personne ne comprenait = tout comme moi comme j’étais dans une errance thérapeutique… )
Bien a vous, bien à moi.