Pourquoi L’Etranger ? Ce nom de journal m’est venu instinctivement, depuis toujours je me suis sentie étrangère dans ce monde. Maintenant, ce mot ne disparaît pas mais je ne me sens plus "spéciale" en négatif ou positif. Je suis une adulte, une femme, avec son caractère, ces qualités, ces défauts, ces valeurs et son handicap.

Je suis parmis vous et nous sommes une unité. Peut être que oui, le monde est une souffrance pour moi actuellement et depuis toujours, le monde où la société ?

Dans tout les cas, j’ai les moyens de m’y adapter maintenant, les moyens d’avancer sans foutre en l’air tout ce que j’ai construit, le moyen d’avoir un avenir et de desirer les choses simples ou incroyable de cette vie.

Ma dose de cheval ne m’a pas achevé, au début oui, fatigue (énergie qui flanche) après tant de mois au taquet mon corps doit en être heureux. Angoisse de me perdre mais ce n’est qu’une perception, je ne disparais jamais, c’est un état qui disparaît. Le traitement n’est pas optimal encore, ce soir je suis UP, très UP.

Ma journée, c’était beaucoup de fatigue et d’angoisse jusqu’à 15h30, j’ai même dormi 2h dans cette partie de la journée. Puis après chant, moment avec mon amour, discussion, chat, chien, câlin, retour à l’hôpital tremblante car débordante d’énergie, discussion avec d’autres patients, pratique du hautbois (j’envoie des vidéos à ma professeur qui me dit que je progresse rapidement malgré l’absence de cours), jeux de société avec trois femmes agréable, dessins, etc…

Mon psychiatre est absent pour deux semaines, je ne voulais que lui, mais j’accepte de voir un confrère de confiance. De toute manière je le sais, dans deux semaines je serais encore là. Je ne suis toujours pas autorisé à sortir seule, car briser une phase mixte (donc maniaque) = risque suicidaire. Alors non, je n’y pense pas mais vu tout ce que je ne prévois plus, j’accepte.

Je vous aime, je t’aime, je m’aime : corps, émotions et surtout toi : mon mental.

Actuellement je suis toujours derrière, devant et dedans cette vitre.

Bien a vous, bien à moi.