L'Etranger

Trois heures

Dans trois heures officiellement, je serais levée : prise de sang, de poids, et la journée s’enclenchera avec la probable visite du psychiatre, la psychologue et cet après midi l’activité d’écriture (déjà deux fois annulés, donc je n’y compte pas vraiment.)

En fin d’après midi, ça sera le baisodrome avec mon copain, besoin de ces baisers, besoin de son corps, de sa queue bien dure. Surtout que maintenant que je suis sous pilule, il pourra éjaculer en moi sans peur (l’un l’autre). Je le sais, ça va être terrible, intense, rien que la semaine passée, je l’ai sucée comme sa bonne salope. Ce qui s’explique aussi parce que j’étais indisposée.

Demain : deux ambiances => deux tenues, celle pour ma journée en hp et celle pour séduire mon amour.

J’adore cette expression québécoise d’ailleurs "être en amour" c’est si doux, bien plus mes mots sur des sentiments.

Déjà trois semaines que je suis enfermée, déjà, et mon humeur n’est même pas stabilisée encore. En tout cas, ce qui est clair c’est que les médicaments font de l’effets = je suis beaucoup plus calme, je ressens avec moins d’intensité les émotions, je bave (oui effets secondaires mais pas trop gênant sauf pour dodo), je tiens des discours confus envers mon entourage (plutôt pathologique = je suis déstabilisé).

Je ne vais pas rester dans mon ancien poste, je vais passer des entretiens en étant en hp (oui c’est tout à fait possible), car je ne peux plus retourner là bas. J’ai besoin de reconnaissance et de condition = déclaration de mon statut de travailleur handicapé.

Bien a vous, bien à moi.