L'Etranger

Mesurer

Encore une journée bien chargée, depuis que mes collègues ont compris que je savais faire une grande partie du travail de mon chef/père, il n’y a plus de temps mort ! Aujourd’hui j’ai réglé tellement de choses dans ce cadre, je commence a moins accepter les éloges, en revanche j’ai eu une confrontation avec une collègue. Elle ne comprenait pas pourquoi il y avait un changement et s’en plaignait, j’ai dû lui expliquer qu’en terme de sécurité c’était réglementaire, donc elle m’a dit ''Je me suis suis dis, qui est ce con qui a fait ça ?!'' J’ai répondu très joyeusement ''Ce con c’est moi !'' devant sa collègue qui a eu le droit a toute ma leçon sur les consignes de sécurité.

C’était sympa ! Parfois les éloges vont un peu trop loin, deux collègues m’ont dit qu’elles allaient s’adresser a moi dorénavant plutôt que mon chef/père. Hum, ça, ça ne me plaît pas. Je vais en discuter avec mon chef/père pour voir si ça le soulage niveau travail ou si je dois ralentir. Avant mes congés il m’avait reprise car je commençais a faire le boulot de son supérieur, ce que j’ai respecté, donc j’en attends de même de sa part.

Je ne sais pas comment je saisis autant de chose, même en allant chez mon buraliste c’était déroutant, on en est venu a ce qu’il me montre le travail de sa comptable, ces chiffres et que je lui explique pourquoi certains mois il y avait des baisses (qu’il pouvait anticiper).

Parfois je me mets des barrières, en me disant, que je dois laisser certains intervenants respirer mais c’est très dur pour moi, de ne pas avoir une réponse a temps (quand on m’a fixé une date pour cette réponse)... Je le sais, qu’il y a toute une mise en place de leur côté, donc je dois être patiente mais pas trop sachant que j’ai un but et aussi une date a respecter.

Hier soir j’ai eu une discussion très profonde avec lui, ça m’a bouleversé évidemment, trois anxiolytiques d’un coup pour éteindre mon cerveau (c’était une discussion très touchante, émotionnellement trop forte, très positive).
J’essaye de garder une distance avec lui, pour le moment, car oui, je suis effrayé de ressentir tant, je lui en ai fait part quand il m’a dit qu’il souhaiterait me voir chaque jours, qu’il était moins raisonnable que moi. Bien entendu, c’est ce que je veux, mais mon Surmoi tient la bride, il sait pertinemment que quand je le vois, il n’a plus aucun contrôle.

Samedi je prends le train pour aller chez ma soeur, j’ai enfin eu une réponse de sa part, et elle m’a dit, que ça n’allait pas avec son mari (ce que je savais), je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais je sais que ça va s’arranger. Je suis là pour l’écouter, la soutenir, mais absolument pas pour me mêler de leur conflit. Je suis heureuse qu’elle me fasse confiance, ça fait un temps fou que j’essaye de la joindre (elle ne répondait pas).

Je vais tenter de mon plonger enfin, oui enfin, dans la suite d’un livre de Jung.

Bien à vous, bien à moi.