L'Etranger

Mordre le blanc et le noir

Punaise, là je dois faire un état des lieux ? Bien-sûr toujours pour ma mémoire… mais ça va commencer a devenir compliqué sachant que mon cerveau est perdu temporellement, qu’il établit des associations (des branches qui se développent un peu trop vite, j’en finis par oublier le tronc).

Synthétisons d’abord, je développerais selon l’énergie où si ça s’écrit automatiquement (oui oui l’écriture automatique s’est très fun).

Quel est la base de tout ça ? Le travail ? La musique ? L’amour ? L’émerveillement ? La haine ? La famille ? L’argent ? Lui ? Eux ? Moi ?

Ecoute chérie, j’ai pas le temps, écoute chérie, je t’ai dis non… Ecoute chérie, j’ai pas le temps, écoute chérie, je t’ai dis non… Courir, Partir, Venir, Mourir, Courir…

Plus aisé d’écrire ce bout de chanson diffusé dans le fond ? Il m’appelle ''ma chérie'' d’ailleurs… Mes angoisses s’estompent rapidement le concernant, mon Surmoi lâche énormément la bride, un bien fou de pouvoir vivre ces émotions si apaisante, excitante, intense, douce, profonde, l’endophasie n’est plus la même, j’ai le droit de m’exprimer dans ma tête, de me dire a quel point, oui déjà, je l’aime, apparemment j’ai aussi le droit de lui exprimer tout cela… enfin de manière mesuré… Mon Surmoi (celui que j’appelais mon mental autrefois) l’accepte, et je suis ravie de pouvoir partager ça avec lui (celui qui me met en Amour)... Bien-sûr il me tient toujours (Surmoi), il contient encore énormément oralement, c’est comme ci, il avait besoin de temps alors que moi je n’attends que de pouvoir lui dire tout ce qui fleurit en moi. Tout ce que je lis dans ces yeux, ce qui me rend heureuse quand je le vois, pourquoi je retrouve autant d’énergie dès que je le vois.

Je ne sais pas combien de soirée j’ai passé chez lui ? 3 ou 15 ? C’est démesuré ? Oui. J’aurais dis 1000.

Il s’exprime tant, son passé ne blesse pas : il est source d’intérêt, ce qu’il aime je m’en saisis : ce n’est pas une question d’aimer ou de ne pas aimer, il n’y a pas tout qui m’intéresse mais j’aime énormément partager ça. J’en parle avec lui, naturellement la sincérité est là. Je sens son amour, son intérêt vis a vis de mon intellect, sans saisir vraiment pourquoi il m’aime tant ? Je crois qu’il se pose aussi la question, car il a tendance a se rabaisser avec humour autour de cette question.

Ce soir je reste chez moi, j’ai compris que mon père allait me faire des courses pendant que je serais absente demain (je pars dans une autre ville pour voir ma soeur toute la journée), il a mes clés et autant dire, que je dois faire un minimum de ménage même/mais si on se fixe sur une date réel, j’ai dû faire le ménage… hum… Non je ne sais pas mais ce n’était pas un week-end, c’était après le travail cette semaine. Il ne cesse de me répéter de manger et de dormir, donc bref je sais pertinemment que mon frigo sera plein demain soir.

Ma soeur, ma soeur.. Tristesse/haine/compréhension/compassion (mes émotions), elle… merde ! Je ne supporte pas ce qu’elle vit, c’est aussi pour ça que je voulais rester seule ce soir. Demain je dois être présente pour elle, qu’elle se détende au moins 1 demi seconde, ça serait déjà fantastique et elle ne peut pas en espérer davantage dans sa situation actuelle… Je voudrais que ça aille, mais là s’est demander l’impossible. Je vais tenter entre les sujets sérieux, de lui changer les idées, ou bien de lui offrir une émotion partagés vide de pensée. Je vais aussi lui dire, que financièrement je suis là comme je lui avais dis auparavant.

Vous êtes curieux ? Parfois il ne vaut mieux pas l’être. Ma soeur s’est marié trois mois auparavant après trois ans de relation avec un homme superbe malheureusement en proie a son passé. Dès le début, il y a trois ans, elle lui avait posé deux conditions pour être avec elle : pas d’autres femmes et plus de coke. Ils s’étaient entendu, leur amour est profond, sincère, ça saute aux yeux. La famille de son conjoint était lourde, pressante concernant le mariage, ce que voulait le couple en question mais avec bien davantage de temps.
Ma soeur était très heureuse, elle avait arrêté la pilule dans un désir de conception avec son conjoint (qui était d’accord) il y a trois mois, depuis le mariage, elle en rêvait, d’ailleurs dès qu’elle s’est mise en relation avec lui, je m’en souviens, elle m’a dit clairement qu’elle souhaitait une famille soudée, que c’était capital pour elle, ce qu’elle n’a pas connu, ce que je n’ai pas connu.

La chute ? Il y a un mois, elle a perdu son sac en soirée… Voilà si simplement, elle devait attendre avant de récupérer sa carte bleu donc elle a demandé la carte de son conjoint. Pas d’argent, puis des liens qui se font, depuis des mois il lui donnait du liquide pour le loyer ou autres, elle ne se posait pas de question jusque là. Il lui a demandé plusieurs fois de l’argent, au final 1000 euros en tout. Et de là, elle a découvert que depuis 2 ans… Il touchait a la coke, légèrement pendant 1 an puis intensivement depuis 1 an… Elle m’a dit qu’il l’avait trompé (menti), qu’elle était tombé de haut, de très haut. Que son désir d’enfant s’était transformé instantanément en écœurement et bien-sûr elle n’a plus ces règles. J’ai essayé de lui dire déjà de s’en tenir a sa futur prise de sang avant de perdre la tête, elle n’a que 2 jours de retard et un test de grossesse négatif, mais ce n’est pas fiable. Donc elle doit se fixer sur cette réponse avant de partir dans des réflexions difficile sachant qu’elle est déjà envahis. Elle est peut être enceinte ou elle subit trop de stress, elle sera fixée.
Elle m’a déjà dis que si elle était enceinte, elle ferait une IVG, je ne veux pas qu’elle vive ça, malheureusement je ne suis pas Dieu.

Je comprends son conjoint sans omettre que oui, il a agit comme une merde, il a un lourd passé et je sais que le passé rattrape quand une raison l’a provoque. Là, je sais très bien, que c’est la pression : celle de sa famille, celle d’avoir un travail (que lui a trouvé ma soeur), celle du mariage, la pression de la parentalité… Alors oui, ça m’énerve, j’ai envie de le frapper, mais je le comprends aussi. Dans le fond, il aime profondément ma soeur, il est sincère (sur l’amour qui lui porte, pas vraiment le reste hein), gentil…

C’est malheureux, très malheureux.

S’il ne prend pas conscience de la situation, s’il ne communique pas, s’il ne se fait pas aider, ça sera finit entre eux. Tout est entre ces mains car ma soeur ne lui fera aucun cadeau.

Ce qui est malheureux, c’est qu’ils sont fait pour être ensemble, que ça soit lui ou elle, si ça se termine je ne préfère pas supposer la suite.

Ma soeur est forte, mais comment sera sa vie pendant plusieurs années ?

STOP

Niveau travail j’étais épuisée, tout s’est fait, je dirais tout, non beaucoup plus que tout, aujourd’hui j’ai craqué… j’ai demandé de l’aide a mon père/chef, je ne voulais pas faire ça car il est très heureux de se reposer, d’avoir son travail divisé en deux. Seulement je cumule mon poste de base + la moitié du travail de mon chef/père, c’est enivrant mais épuisant surtout quand toute la vie s’agite autour. Au final aujourd’hui, j’ai réussi a avoir une pause de trente minutes grâce a lui ! C’est plutôt cool de ne pas retracer en détails tout ce que j’ai fais (comme c’est un journal public), mais que ça soit sur un plan physique ou mental, j’ai eu ma dose. Là j’ai deux semaines devant moi (un week-end) pour déconnecter sur ce plan là. De toute manière les autres plans auront besoin de la majorité ce week-end.

Le temps est si long/court, je fais tout et je ne fais rien !

Je me sens bien présente, plus que présente en moi, mais comme a chaque fois, je dois penser a mon corps… Je me prends des remarques sur mon apparence ''Oh mais tu peux te permettre toi !'' car je disais que j’aimais les churros avec du nutella, ce genre de phrases chiante qui te font remarquer que tu maigris très vite. Ou ton père qui te rappel de manger plusieurs fois par jour, qui m’a aussi fait remarquer pour la première fois aujourd’hui que j’avais de sacré cernes, que je devais dormir.

Lundi ou mardi je dois déposer une BD qui parle de rétablissement mental a mon infirmier, il aura le choix, ça traite de l’histoire de son métier et du vécu des personnes (patients), de comment améliorer les choses. S’il lit ça, il aura de gros livres après de C G Jung. J’ai vu déjà que la dernière fois il m’avait demandé de répéter le nom, qu’il l’avait noté, je me dis qu’il y a vraiment de quoi améliorer les choses pour tout ceux que j’ai croisé dans ces murs, ou pour moi. Une dimension HUMAINE, davantage tourné vers l’âme que le corps. Le corps est symptomatique, je l’accorde, mais il faut traiter l’âme. Alors oui, ce n’est pas évident, qu’est ce que l’âme ? Quel est cette part de divin chez les êtres vivants ? Je ne parle pas d’un dieu qui n’aurait que des manifestations extérieurs comme on le retrouve souvent dans les religions, je ne parle pas vraiment de ce cadre.

Bref, je vais le faire ce ménage et cette machine ? Oui, non ? Maintenant !

Bien à vous, bien à moi.