L'Etranger

Reprise

J’ai l’impression d’être une grande hypocrite parmi les patients de l’hôpital, un homme s’intéresse a moi, le problème c’est que ce n’est pas réciproque. Il est bien trop vieux, il a quarante-cinq ans, et jamais je ne pourrais m’imaginer un avenir commun avec lui. Il me plaît quand même un minimum mais je le sais, je vais devoir le refroidir un bon coup.
Le truc, c’est qu’il me permet de me sentir a l’aise avec tout les autres patients, d’une certaine manière je l’utilise. Enfin là, je m’imagine cela, tout aussi bien, j’arriverais a parler aussi aisément sans lui.

J’angoisse quand je pense a l’après hospitalisation, la solitude m’envahit rien qu’en y pensant, je vais me retrouver seule, seule face a l’adversité du monde car je sais qu’à ce moment là… je n’aurais plus la force. Encore là, c’est ce que j’imagine, les choses peuvent toujours être différentes.

Je crains la vie, et j’y mettrais un terme si les choses ne changent pas, c’est une décision réfléchit, je ne parle pas en proie ou sous le coup de mes émotions, bien que le début de la phrase soit ambivalente.

Je ne crois plus en moi. Je n’ai plus confiance en moi. Je ne sais pas qui je suis.

Peut être là, tout l’intérêt de reprendre ce journal, reprendre cette quête du ''moi'' et de l’inconscient qui s’y rattache.

Bien à vous, bien à moi